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Interculture Des Cipans contre les adventices ? oui, celles à fort pouvoir couvrant

Certaines cultures intermédiaires piège à nitrates (Cipan), dotées d’un fort pouvoir couvrant, participent à la lutte contre l’enherbement en interculture, ce qui profite à la culture suivante. Pour y parvenir, il faut choisir les bonnes espèces et respecter quelques règles.

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Une Cipan peut aider à lutter contre les adventices dans une parcelle, principalement par effet de compétition. En effet, une espèce au développement rapide, à biomasse élevée et à fort pouvoir couvrant privera les adventices d’une part de la ressource en eau, en azote et en lumière, limitant leur germination. Intéressant pour éviter le salissement lors de l’interculture, au profit de la culture suivante. À cette concurrence s’ajoute parfois un effet allélopathique quand des substances émises par la culture intermédiaire déplaisent aux mauvaises herbes.

 

Première règle de conduite d’une Cipan dont l’objectif est de protéger la culture des adventices : semer sur un sol propre. « Si les adventices sont déjà présentes lors du semis du couvert, beaucoup d’espèces produiront leurs graines », rappelle Arvalis, qui a mené de nombreux essais en la matière. Pour cela, un ou plusieurs passages d’outils de travail du sol peuvent être nécessaires, pour leur effet faux-semis. Bien sûr, il est aussi important de respecter les densités préconisées. Et, enfin, le couvert doit être semé au plus vite : « plus celui-ci s’implante rapidement, plus il limite efficacement les repousses », prévient Arvalis. Les conditions météo jouent un rôle majeur sur la vitesse de levée, avec un pouvoir couvrant différent selon les années.

 

 Quelle Cipan choisir contre les adventices ?

 

Excellente coupure de la rotation, le sarrasin fourrager a un fort pouvoir couvrant. Résistant au sec, à la chaleur et aux maladies, il est facilement détruit par le gel et est peu exigeant en azote. Idem pour le sarrasin panifiable qui est, en plus, mellifère et composé de protéines riches et variées, à valoriser en alimentation pour les animaux en complément de céréales et protéagineux.

 

La lentille fourragère noire, grâce à son poids de mille grains assez faible, est facile à mélanger. Cette espèce d’interculture convient aux sols séchants et aux périodes estivales. Adaptée aux semis précoces, elle démarre très rapidement.

 

Dans la famille des crucifères cette fois, on trouve la navette. Également fourragère, elle est facile à implanter, mais plus difficile à détruire. Dans une étude publiée en 2017, la Fredon Nord-Pas-de-Calais évoque son effet à la fois compétitif et allélopathique, intéressant pour lutter contre les adventices de la culture suivante.

La cameline est un couvert facile à implanter, avec une croissance rapide, ce qui permet d'étouffer rapidement les mauvaises herbes. Elle est appréciée des pollinisateurs.

 

Facile à mélanger, la vesce de printemps banalisée pousse rapidement. C'est une Cive (culture intermédiaire à vocation énergétique, idéale pour la méthanisation) mellifère. La vesce de printemps technique possède de nombreux atouts : elle est résistante à l'aphanomyces, facile à mélanger, Cive, mellifère et valorisable en fourrage.

Enfin, doté d’un bon pouvoir couvrant, le pois fourrager de printemps est une espèce de Cipan gélive, qui ne laisse pas de repousse dans la culture suivante. Ce pois fourrager est utilisable pour la méthanisation ou valorisable en fourrage.

 

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